Harassés mais heureux d’avoir survécu sur leur radeau de fortune, 85 migrants ont débarqué ce matin sur une petite plage du sud de la France. Le long périple était terminé, et la promesse de jours meilleurs compensait l’extrême fatigue que l’on lisait sur les visages des nouveaux arrivants.
Pourtant, le répit fut de courte durée. Après avoir marché pendant 20 minutes vers la ville, les migrants firent demi-tour comme un seul homme et reprirent aussitôt la mer pour rejoindre leur port de départ. Ils venaient de déboucher sur une station-service, après avoir vu le prix du diesel, se sont rendus compte de la vanité de leurs espérances. Vivre en France était apparemment un luxe qu’ils ne pourraient jamais se payer. Ils préfèrent retourner affronter les affres de la guerre, la violence et les tortures plutôt que de connaitre les conditions financières trop contraignantes qui constituent le quotidien des français. La sécurité et une vie meilleure a un prix qui leur semble trop excessif.
Si ces migrants arrivent à rejoindre leur point de départ, il y a fort à parier que par le bouche à oreille, les départs de migrants pour l’Europe deviennent chose rare, décourageant même les plus désespérés. Marine Le Pen devrait y songer, au lieu de soutenir et tenter de le récupérer à son compte le combat des manifestants pour une réduction du prix de l’essence. Une augmentation des tarifs pétrolier Pourrait freiner définitivement cette « invasion migratoire » qu’elle dénonce constamment. Nous conseillons aux migrants qui réembarquent, d’enfiler au préalable leurs gilets jaunes pour leur sécurité.
Un article proposé par Heudebert
