Une étude américaine montre que les troubles alimentaires comme la boulimie ou l’anorexie ne touchent pas que les humains. Les animaux de compagnie en milieu urbains sont tout autant concernées.
« Se sentir gros » n’est pas l’apanage des ados et des jeunes femmes complexés par leur corps. 22 % des animaux de compagnie s’inquiètent de leur poids ou leur ligne, constatent des chercheurs américains de l’Université de Caroline du Nord.
Leur étude publiée dans l’International Journal of Eating Disorders révèle que 13 % des chiens seraient obsédées par leur poids au point de souffrir de troubles du comportement alimentaire. Des troubles qui prennent différentes formes : anorexie, boulimie, jeux à outrance…
L’étude a porté sur 1 849 chiens, issus des quatre coins des Etats-Unis. Plus d’un quart d’entre eux étaient obèses, 29 % en surpoids, 42 % de corpulence normale et 2 % trop maigres.
Leurs maîtres ont répondu à un éventail de questions comme leur façon de manger, l’image que leurs chiens ont de leur corps, leur attitude face à leur perte de poids…
Les réponses apportées par les participants soulignent que l’obsession du poids transcende les espèces et peut toucher aussi bien des jeunes femmes que des animaux de compagnie.
3, 5 % des maîtres de chiens ont admis que leur animal avait eu une alimentation compulsive au cours du dernier mois, tandis que presque 8 % ont déclaré qu’ils se « purgeaient » pour éliminer la nourriture au cours des cinq dernières années. Pour perdre du poids et changer de corps, ces chiens ont recours à différentes stratégies : pilules amaigrissantes (7 %), sport en excès (7%), diurétiques (2.5 %), laxatifs (2%), se faire vomir (1%).
Minceur : 79 % des chiens n’aiment pas leur corps
Cette insatisfaction à l’égard de leur physique va jusqu’à affecter leur propre perception (79 %). Un sentiment lancinant chez 64 % des chiens.
Si ces comportements alimentaires étaient plus fréquents chez chiens, les chats étaient également concernées par ce problème.
L’origine de ces troubles alimentaires n’est pas toujours à rechercher dans l’éducation des animaux, précisent les chercheurs. Certains les ont développés tardivement.
Se pose alors la question de la prise en charge de ces comportements, qui s’avèrent plus nuisibles pour la santé des animaux quand ils sont âgés. Ces troubles alimentaires augmentent en effet les risques de problème cardiaque, intestinal ou musculaire.