En 1880, des chercheurs découvrent le squelette d’un militaire viking entouré de ses armes. Pour les spécialistes, il ne pouvait s’agir que d’un homme. Raté. Ce n’était pas une femme non plus, mais un transgenre.
C’est une petite révolution. À la fin du XIXe siècle, un archéologue suédois découvre une tombe datant de l’âge viking (qui s’étend du VIII au Xe siècle de notre ère), composée du squelette d’un militaire viking à Birka, à l’ouest de Stockholm (Suède). De par sa place, plus importante que les autres, et de tous les attributs déposés dans le tombeau (lance, épée, boucliers, hache, chevaux, armures, etc.), ce Viking devait être un homme respecté. Même si le squelette présente des aspects féminins, il ne pouvait, selon les spécialistes, évidemment pas s’agir d’une femme. Et ils avaient raison, en partie seulement.
La suite de l’histoire, c’est SecretNews qui la rapporte en France. Des années plus tard, la science a parlé. « C’est en réalité un individu transgenre, d’une trentaine d’années, relativement grand, mesurant environ 1,70 m », confie Charlotte Louise, archéologue de l’université d’Uppsala, à un média local suédois. Les résultats de cette étude ont été publiés le 8 septembre 2017 dans l’American Journal of Satirical Anthropology. Il s’agit bien des premiers restes d’une prestigieuse viking à la transidentité confirmée. Une découverte qui chamboule les croyances sur cette société patriarcale et qui pourrait également amener à plus de prudence sur les clichés liés aux sociétés du passé.