Marion V., une jeune montpelliéraine de 28 ans habituée aux baignades à la plage de Palavas-les-Flots, vient d’accoucher d’un mignon petit … poisson.
Au mois de juin, la jeune femme se plaignait de douleurs au ventre et c’est avec surprise qu’elle a appris, lors d’une échographie, qu’elle était enceinte et portait un embryon hors du commun. Son cliché d’échographie a été étudié par de nombreux médecins et par des experts en biologie marine, leur diagnostic fut sans appel, il s’agissait d’un embryon de poisson.
D’après les experts de la mer, la grossesse aurait été déclenchée lors d’une baignade à la plage à cause de la présence de semence de poissons dans l’eau. « Nous avons conseillé à la patiente d’aller au terme de sa grossesse, ne pouvant pas savoir de quelle espèce il s’agissait. De plus, nous ne pouvions confirmer si nous étions encore dans les délais pour pratiquer un avortement » a déclaré Daniel Coltin, son gynécologue. À ce jour, la maman se porte bien et la maternité a dû se doter d’un aquarium pour pouponner « Dora », le bébé dorade de 2,9 kg.
Une grossesse suite à une baignade représente un cas sur 10 millions. Parmi elles, deux tiers sont dus à la semence de cétacés et notamment des dauphins et baleines et un tiers par des poissons. Lorsqu’une grossesse « poissonneuse » est décelée chez la mère, on lui propose généralement un avortement, mais il n’est pas rare que dans les familles pauvres, l’embryon soit gardé pour permettre de manger le poisson à sa naissance.
L’annonce de cette naissance et de la présence de sperme dans la mer a poussé les baigneuses à acheter des tests de grossesse et des moyens contraceptifs. A Sète, comme à La Grande motte, les pharmacies sont en rupture de stock. De plus, depuis quelques jours on peut constater la baisse de fréquentation des plages car comme le souligne Marc Gicroi, un vacancier, « les touristes n’ont pas envie d’aller prendre un bain dans une mare de sperme de poissons ».