Un échantillon d’ADN de 68 millions d’années récupéré à partir des cellules de tissus mous trouvés dans un fossile de licorne de Sibérie, a conduit les chercheurs de l’Université d’État de la Caroline du Nord à produire le premier embryon de véritable licorne vivant depuis des millions d’années.
L’ADN de l’utérus de la licorne, qui a été conservé et est dans un « état remarquable » selon les experts, a été introduit dans les cellules de la peau d’un poulain, un parent moderne de la licorne.
« Nous imaginons souvent la licorne comme un animal imaginaire, mais en fait, ses parents modernes les plus proches sont les chevaux et les licornes ont bel et bien existé », explique Lucia Gordone, chercheuse au North Carolina Museum of Paleontology Research Lab des sciences naturelles.
Baptisée Suzy, la jeune licorne d’à peine une semaine se porte très bien et se trouve actuellement en observation dans un centre de recherche du Nevada où elle est choyée par toute une équipes de scientifiques. Suzy n’est pas une licorne à 100%, mais plutôt un hybride génétiquement modifié entre un poulain et une licorne de Sibérie, explique Helmut Hans Frouchner, un biologiste moléculaire à l’Université d’État de la Caroline du Nord.
« Il est impossible de recréer une licorne vivante à partir de ces échantillons limités d’ADN, mais nous avons réussi à introduire cet ADN dans les cellules de la peau d’un poulain vivant, de sorte que les résultats de cet embryon qui présente pas de défauts biologiques, a été une surprise totale. Nous ne savions pas à quoi nous attendre du tout », explique le professeur assistant de recherche des sciences en biologie moléculaire. « Nous avons remarqué que l’embryon se développais à des taux anormaux contrairement à un embryon de cheval ordinaire. Il eétait soixante-cinq fois plus grand que la taille d’un embryon de cheval en à peine après trois jours, mais sa croissance semble exponentielle, ce qui est clairement fascinant », admet-il, visiblement enthousiasmé par la découverte.