Nous avons réussi à nous procurer la (véritable) lettre envoyée par Jean d’Ormesson à Najat Vallaud-Belkacem. Un tout autre ton, dans lequel on retrouve parfaitement la plume fine et travaillée d’un des plus grands écrivains français contemporains.
Lettre à Najat Vallaud-Belkacem.
Salut Najat ! J’espère que tu n’as pas cru un seul instant que c’était moi qui t’avais envoyé cette lettre bidon et mal torchée par des nazillons de je-ne-sais-où ?! Déjà je ne vois pas trop pourquoi que j’aurais parlé au nom des Rinaldi, des Bernstein ou des Suchodolsky, ça aurait été un peu déplacé pour un mec qui s’appelle d’Ormesson, non ? Puis franchement, à dire vrai, je n’ai jamais aimé les batailles de boules de neige. Surtout qu’à l’époque on n’avait pas de combi de ski made in China comme les mioches d’aujourd’hui. Je t’avouerais aussi que je n’en ai jamais rien eu à branler de nos ancêtres gaulois. Ils sont morts depuis longtemps, et je ne vois pas trop pourquoi je reviendrais avec ça aujourd’hui … Les mômes ont déjà Astérix et Obélix pour apprendre l’histoire de nos régions, ça me semble largement suffisant pour leur éducation. Surtout à notre époque de « réinformation » Je ne pige pas non plus ce que Clovis Cornillac vient faire dans tout ça, et ce ne fut certainement jamais le roi de qui que ce soit. Sont vraiment cons ces nazillons ! Quant à César, je le préfère en salade. Loooool. Puis tous les autres dont parle la lettre bidon je ne les connais pas. C’est qui ce Bertrand Duguesclin ? Connétable de mon cul oui ! N’importe quoi.
Nan mais franchement, qui a pu croire que j’aurais écrit autant de conneries en si peu de mots ? La référence à Charles Martel aurait dû attirer l’attention … ça sentait le nazillon bas-de-plafond. Je te rappelle aussi que je t’ai déjà écrit une lettre il y a quelques années et que tu n’as jamais eu la politesse de me répondre.
Je t’embrasse fort ma poulette, lâche pas le combat !
Jean D’Ormesson. Le vrai, l’unique !