Reconfinement : les sexshops demandent la fermeture du rayon légumes des hypermarchés

Après les librairies et les magasins de jouets, les sexshops s’estiment lésés face aux grandes surfaces et dénoncent une concurrence déloyale.

COMMERCE – La fédération des marchands de gadgets sexuels a annoncé le dépôt d’un référé devant le Conseil d’État contre la vente de légumes dans les hypermarchés, qui peuvent contrairement à eux rester ouverts pendant le nouveau confinement. Le décret de reconfinement paru jeudi “a engendré une distorsion de concurrence en prévoyant la fermeture des magasins spécialisés dans la vente des jouets sexuels, tout en laissant dans le même temps les hypermarchés vendre dans leurs linéaires des légumes qui peuvent avoir une utilité équivalente”, accuse la Fédération des Commerces spécialistes des Jouets Sexuels et des Produits de Fesses (FCJSPP) dans un communiqué, confirmant une information de France-Infaux.

La FCJSPP a décidé de déposer un référé devant le Conseil d’État pour “violation manifeste du principe d’égale concurrence”. Les sex-shops ne font pas partie de la liste des commerces dits “essentiels” autorisés par le gouvernement à rester ouverts durant le confinement. Ils peuvent toutefois effectuer des livraisons ou proposer le retrait de commandes, à la porte du magasin (“click and collect”). Ce décret aura des “conséquences désastreuses pour les entreprises spécialistes du divertissement sexuel, qui réalisent plus de la moitié de leurs ventes sur les trois derniers mois de l’année et représentent des centaines d’emplois directs ou indirects en France”, s’alarme la FCJSPP.

Face à la pression du puissant lobby des sexshops, le ministre de l’Économie et de la ministre de la Culture pouuraient annoncer que les grandes surfaces doivent fermer leurs rayons légumes, par “souci d’équité”.

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