C’est les larmes aux yeux que l’acteur Jonathann Daval, 36 ans, a reçu son prix des mains des jurés.
Une récompense méritée pour Jonathann Daval, jugé depuis lundi par la cour d’Assises de la Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia il y a trois ans. L’accusé avait d’abord farouchement nié être l’auteur du crime, et avait ému la France entière avec ses larmes et sa mine déconfite plus vraies que nature, mais pourtant fausses.
Daval avait fini par avouer le meurtre de sa femme. En lui décernant rétrospectivement le prix du meilleur acteur judiciaire 2017, la cour d’Assises de Vesoul a tenu à récompenser l’immense talent de comédien de l’accusé, qui a trompé tout le monde, y compris ses proches et les parents de son épouse assassinée, sans que le remords ne se lise sur son visage. Un exploit humain, dont peu de comédiens sont capables.
« La plupart des acteurs ont une certaine éthique et un minimum de morale, ce dont ne s’encombre par Daval », confie un juré qui a bien étudié le jeu d’acteur de l’accusé-nominé. La scène où il s’accroche au bras du beau-père, pendant qu’il se mouche dans le cou de sa belle-mère, est un morceau d’anthologie diffusé à l’Actor’s Studio devant chaque promotion de futures stars. Bradley Cooper s’en est inspiré, dit-on….
