Jeanne d’Arc appartient à la France, c’est convenu. Pour certains elle est républicaine, mais les royalistes la fêtent chaque année aussi. Même les communistes du temps de Thorez ont tenté de se l’approprier ! La gauche, la droite, les extrêmes, tout le monde tient à voir ses valeurs représentées par la pucelle d’Orléans.
« Elle a toujours été baladée de gauche à droite », résume l’historien Olivier Bouzy, directeur adjoint du Centre Jeanne d’Arc d’Orléans, à Marianne. « C’est une figure suffisamment souple pour être utilisée par tous. » Et pourtant …
Socialiste de bout en bout
Pourtant, d’après John Longwood, un éminent professeur d’histoire médiévale à l’université de Yale, Jeanne d’Arc aurait été socialiste, tendance marxiste. Dans son livre « la Putain d’Orléans », l’historien démonte point par point les arguments de la droite pour rétablir cette vérité qui pour lui ne fait plus aucun doute : Jeanne d’Arc était socialo-marxiste.
John Longwood défend les idéaux socialistes de Jeanne d’Arc tout au long des 895 pages de cette biographie qui révolutionne l’histoire de France. Ils nous rappelle les combats de la jeune femme issue d’un milieu modeste pour plus de justice, son féminisme d’avant-garde, sa volonté d’éradiquer les classes sociales … Il nous explique aussi comment la droite catholique a tenté de se l’approprier, en inventant des histoires d’apparitions divines, alors que la religion ne servit selon lui qu’à tuer la jeune femme devenue dérangeante pour le pouvoir conservateur de l’époque.
« L’opium du peuple a tué l’héroïne de France »
(Professeur John LongWood, 2017)
