Scandale : les fonctionnaires européens obtiennent un jour de congé pour la fête nationale… de chaque pays membre.
A partir de ce 1er septembre : 27 congés pour chaque fête nationale
Les institutions européennes ont toujours gâté ses fonctionnaires avec de nombreux avantages : un juteux salaire, complété par des allocations et primes diverses. A partir de ce 1er septembre, ces fonctionnaires bénéficient désormais de 27 congés par an, correspondant aux fêtes nationales des pays membres.
D’une seule fête nationale à 26 autres
Précédemment, la seule fête nationale dont pouvaient profiter les fonctionnaires était celle de la Belgique le 21 juillet puisque que c’est Bruxelles qui accueillent les institutions européennes. Ce sont désormais 26 jours de congés supplémentaires. « Nous étions comme des dingues lorsque nous avions appris cette bonne nouvelle. Nous sommes sortis du bureau pour fêter ça en ville. », se souvient Margaud, une jeune Française interprète au parlement.
Pourquoi 27 et non 28 ? Le Brexit ne change rien…
Le Royaume Uni est toujours actuellement membre de l’Union, qui compte encore pour le moment 28 membres. La logique voudrait que les fonctionnaires profitent de 28 journées nationales et non 27. Mais la fête nationale du Royaume-Uni n’existe pas au calendrier. Le Brexit ne donc changera rien : ce sera toujours 26 jours de congés. « Vous comprenez pourquoi on n’a pas fait trop d’efforts pour les retenir, ceux-là… » nous confie, sourire en coin, un directeur originaire de Malte.
Le prochain élargissement de l’UE se fait attendre
Depuis l’arrivée de la Croatie en 2013, l’Union Européenne a freiné son élargissement. « Je me suis battu pendant des années pour tenter d’accélérer les dossiers des pays des Balkans et de la Turquie », dit Anna P., une assistante originaire de Bucarest, visiblement très déçue, « J’étais convaincue de pourvoir bénéficier plus tard de 4-5 congés en plus. Mais bon, 27, c’est déjà pas si mal. »
Un privilège de « planqués » ?
Quand on demande à Joerg P., assistant parlementaire, si ces dizaines de jours de congés supplémentaires ne sont pas indécents, compte-tenu de la situation économique et de leur situation déjà très confortable, il éclate de rire. « Je comprends que ça suscite de la jalousie. Nous savons qu’on est des « planqués ». Et alors ? Tous ces privilèges sont légaux et on serait bêtes de ne pas en profiter. Vous feriez pareil, non ? »