Posséder des épices pour couscous dans votre cuisine pourrait vous valoir une convocation à la police.
Le ministre de l’Intérieur s’en est pris mardi soir sur France-Infaux au ras el-hanout et à la harissa. « C’est avec ce genre de produits que commence le communautarisme », a jugé Gérald Darmanin, qui a aussi appelé « la gastronomie » à être « de temps en temps patriote« .
Depuis qu’il a été nommé au ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin a fait de la lutte contre les séparatismes l’un de ses principaux combats. C’est plus vrai encore depuis l’horrible assassinat de Samuel Paty, vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, par un terroriste islamiste, probablement fumeur de cannabis. Mardi soir, l’hôte de la place Beauvau a longuement développé sa vision de l’action pour mettre fin au communautarisme. « Moi ça m’a toujours choqué d’arriver dans une cuisine et de voir un pot de ras el-hanout sur l’étagère à épices », a notamment lâché Gérald Darmanin. La sortie peut paraître étonnante, mais le phénomène est tout sout sauf anodin, selon lui : « C’est comme ça que ça commence le communautarisme, je pense. »
Dans le viseur du ministre se trouvent la gastronomie et l’art culinaire, plus que les consommateurs. « Qu’on aille au Maroc ou en Algérie pour manger un couscous, je ne vois pas de problème », a-t-il affirmé. « Mais voir de la harissa dans une cuisine française, en 2020, personnellement, ça me choque. Si on peut demander des comptes aux hommes politiques, on peut aussi dire à la gastronomie qu’elle peut être de temps en temps patriote », a attaqué Gérald Darmanin.