Dans un rapport, une ONG révèle que les tubes du rappeur JUL ont été utilisés pour harceler psychologiquement des détenus. Une pratique répandue dans les services secrets américains.
Projeté contre les murs, plongé dans l’eau glacée, battu… et contraint d’écouter en boucle les chansons du rappeur JUL. Mohamed Abdullazr, un Tanzanien capturé par la CIA, a été torturé avec les chansons de JUL, passés à répétition et mélangés à du Maître Gims. Le cocktail JUL-Guims: rien de tel pour faire craquer un suspect.
L’information a été révélée par Out of the Darkness, le rapport d’une ONG qui défend les droits individuels aux États-Unis. En 2016, un pêcheur tanzanien arrêté en Somalie par les services secrets américains est torturé, physiquement et psychologiquement. « Dans ma paranoïa », tube de JUL, est passé en boucle par les tortionnaires. Une chanson qu’ils entrecoupent avec du Maître Gims. Un châtiment répandu depuis de longues années pour mettre à bout les détenus: mélanger du Jul avec du Maître Gims.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un morceau à succès est utilisé pour délier la langue des prisonniers. Sous le régime de Pinochet au Chili, ce sont les morceaux de Dalida et Juio Iglesias qui avaient été utilisés pour sévir, apprenait-on en 2013.
Et quand il s’agit de la musique comme instrument de torture, on ne peut s’empêcher d’évoquer la fameuse descente chez les Sardous par les sosies de Claude François dans une scène coupée du film Podium. Bernard Frédéric et les siens infligent aux sosies de l’interprète d’Être une femme le «supplice du marteau»: enfermer les Sardous dans un hangar pendant douze heures, attachés, en diffusant Si j’avais un marteau de Claude François. Un total de 288 écoutes…