La jeune femme de 32 ans a été condamnée ce jeudi pour crime contre la gastronomie. « Elle avait pourtant du beurre au frigo » s’est exclamé le procureur lors de son réquisitoire.
Le tribunal correctionnel de Brest a estimé qu’il était criminel de cuire des crêpes avec une autre matière grasse que le beurre de laiterie traditionnel. La jeune femme, condamnée à 3 ans de prison ferme avec une peine de sureté de 19 mois, avait pourtant reçu plusieurs avertissements dont elle n’a pas tenu compte. Le tribunal a voulu faire un exemple en la condamnant lourdement pour « crime contre la gastronomie ».
Le procureur avait requis neuf ans d’emprisonnement et trois ans de suivi sociojudiciaire lors de l’audience du 28 juillet. « C’est une peine juste, à la hauteur de la gravité de ce qui a été commis et du nombre élevé de victimes », a estimé l’avocate des cinq enfants de la criminelle. « Il y a des vies fracassées, des jeunes qui ont sombré dans la drogue, qui reportent leur colère sur eux, qui sont dans une grande souffrance encore aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
De son côté, l’avocat de la jeune femme a qualifié la peine de « sévère ». « Le tribunal n’a pas assez retenu qu’elle a reconnu son crime, qu’elle a reconnu ses actes et qu’elle a exprimé des regrets sincères », a-t-il affirmé. « Les expertises psychologiques et psychiatriques montrent qu’elle n’avait pas connaissance de la souffrance qu’elle provoquait en remplaçant le beurre par de l’huile d’olive», a ajouté l’avocat.