La santé mentale du seul terroriste survivant des attentats du 13 novembre 2015 a décliné et le juge a décidé en conséquence d’améliorer sa détention et les conditions de ses visites en le transférant dans un hôtel particulier luxueux.
Depuis le début de son incarcération à Fleury-Mérogis il y a près d’un an et demi, Salah Abdeslam montre des signes de grande fragilité. Un jour plongé dans le mutisme, un autre exubérant ou agressif, le terroriste, seul survivant des attaques perpétrées le 13 novembre 2015, s’est replié sur lui-même, comme le fait remarquer Le Parisien ce vendredi 15 septembre. Incohérent dans ses propos, souvent prostré, il refuse de quitter sa cellule de 10 mètres carrés au quartier d’isolement. Alerté sur cette dégradation psychologique, le juge a décidé, il y a quelques semaines, de rendre un peu moins rigide sa détention et de transférer le survivant des attentats dans un établissement hôtelier de grand standing tenu secret quelque part en France.
Un salon Particulier style Louis XV
Le détenu le mieux surveillé de France n’a toujours aucun contact autorisé avec d’autres prisonniers et il fait l’objet d’une surveillance vidéo permanente jour et nuit, en plus des huit gardiens qui l’encadrent. Mais Salah Abdeslam n’est plus en cellule et peut recevoir sa famille proche dans un salon particulier décoré style Louis XV.
L’objectif de cet assouplissement : ne pas compromettre sa comparution en Belgique, prévue avant la fin de l’année, pour une fusillade lors de son arrestation. La justice souhaite, comme les victimes des attaques, recueillir un témoignage qui ne soit pas trop altéré. Il faut donc éviter que Salah Abdeslam ne sombre dans le délire psychiatrique ou qu’il essaie de se suicider. Le procès en France des attentats du 13 novembre n’est, lui, pas encore programmé.