Une équipe de chercheurs russes affirme, photos à l’appui, avoir réussi le premier croisement génétique entre un porc et un kangourou. Baptisé Alf, cet animal hybride qui a les traits du Kangourou avec un groin de cochon, est une espèce nouvelle jamais observée jusqu’ici. Les scientifiques se disent satisfaits du résultat obtenu après de longues années de recherche. Nous avons essayé de comprendre leurs motivations et les intérêts de ce genre de manipulation génétiques délicates et contre-natures.
Les produits alimentaires génétiquement modifiés n’étonnent plus personne aujourd’hui. La situation est différente avec les animaux génétiquement modifiés qui sont seulement en train d’émerger des laboratoires biologiques. Ces créatures risquent de modifier complètement le monde dans lequel nous vivons. De quoi sont capables ces chimères et présentent-elles une menace pour l’humanité ?
Pourquoi les scientifiques sont-ils en train se s’ingérer dans le code génétique des êtres vivants et le modifier ? Le zoologiste Dmitri Lovotov livre son point de vue sur cette question dans un entretien accordé à La Voix de la Russie.
« Il peut y avoir plusieurs réponses à cette question. D’abord, les chercheurs poursuivent leur intérêt scientifique pour mieux comprendre le processus de formation des embryons et des cellules, ainsi que la possibilité de lier deux codes génétiques différents entre eux. Deuxièmement, l’aspect médical n’est pas négligeable. Les chercheurs désirent trouver un moyen de lutter contre les maladies incurables à l’aide des codes ADN des organismes étrangers qui sont résistants à telle ou telle maladie. Enfin, ce genre d’expériences pourrait être rentable du point de vue commercial à l’avenir, car les organes des animaux pourraient en principe être greffés et transplantés sur l’homme. »