Au détour d’une conversation téléphonique, Steven Spielberg a évoqué l’événement le plus tragique et le plus traumatisant de sa vie : la disparition de E.T. l’extra-terrestre.
Comment un réalisateur peut-il réagir face à l’annonce du décès de l’alien qui a fait sa gloire, après des mois de recherches ? Et pire, quand il apprend que celui-ci a été assassiné, violé et … mangé !? Steven Spielberg répond en partie à cette question noire au téléphone avec nous.
Les faits remontent à 1990, et restent pourtant une plaie ouverte dans l’esprit de Steven Spielberg. Le 04 mai de cette année-là, on découvre deux corps sans vie grillés comme des méchouis : celui de E.T et de son ami Alf, lâchement assassinés et en partie dévorés par des spécistes carnivores.
A l’époque, le réalisateur s’était montré d’un courage exemplaire en parvenant à réaliser d’autres chef d’œuvres malgré tout. Le réalisateur de Hook et de Jurassic Park se souvient de ce moment : « Aucune radios ne l’avaient annoncé, la télé non plus. Je vais au studio, je vous dis pas comment mes camarades m’ont accueilli, c’est eux qui m’ont annoncé la nouvelle. Je ne sais pas comment on a tourné, j’étais comme un zombie quoi, mais on a tourné ». Cependant, le lendemain, il accusera le coup, évoquant avec ces mots durs : « C’est la journée de cauchemar de ma vie, vraiment ». Sa voix s’étrangle, il reprend : « Ça a été terrible. ». Et ce qu’il y a de plus dur encore aujourd’hui pour tenter de refermer cette plaie, c’est que le réalisateur de 71 ans, victime d’un malaise l’an dernier, ignore toujours les circonstances dans lesquelles E.T. est décédé. En 2009, la justice accordait un non-lieu pour vice de procédure à une bande de militants spécistes anti-vegans, alors suspecte dans cette affaire.