Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, opposé à la réforme des retraites voulue par l’exécutif, s’est rendu tôt vendredi matin à New York pour rencontrer les dirigeants des plus grosses multinationales spécialisées dans la gestion d’actifs.
Philippe Martinez doit rencontrer la direction de BlackRock, et de deux autres sociétés (Vanguard et State Street) qui, ensemble, forment ce qu’on nomme le « Big Three ». Le secrétaire général de la CGT négociera la future réforme des retraites avec ces trois géants de la gestion d’actifs qui cumulent environ 15 000 milliards de dollars (13 500 milliards d’euros) de capitalisation, soit l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) de la Chine, et qui a de gros intérêts à faire passer la retraite par points.
« De toute façon, Macron obéit à BlackRock, en bonne marionnette de la finance, alors autant négocier directement avec les concernés » s’est exprimé Philippe Martinez dans une nuage de fumée. « Je roule toujours un gros joint avant d’aller négocier, ça calme les débats » explique le syndicaliste.
La retraites par points devrait inciter les Français à économiser pour leur retraite, c’est en tout cas ce qu’espère BlackRock, qui n’est pas un fonds de pension, mais qui a les fonds de pension pour clients. Philippe Martinez négociera avec BlackRock un assouplissement de la retraite pas points, peut-être une retraite par points-virgules.