Dans un élan de prudence budgétaire et face à une polémique grandissante, le comité d’organisation des Jeux Olympiques a pris une décision pour le moins… originale. Aya Nakamura, initialement pressentie pour animer la cérémonie d’ouverture avec sa voix qui a conquis le monde entier, a été remplacée… Par une boîte à Meuh ! Cet instrument pastoral capable de reproduire le doux son d’un bovin, à chaque fois que l’on retourne son cylindre. « C’est une mesure d’austérité créative, une solution économique et totalement dépourvue de controverse. Qui pourrait bien se plaindre d’une boîte à Meuh ? » ironise Jean-Michel Lessourd, organisateur de la cérémonie d’ouverture.
Derrière cette façade de frugalité, les véritables motivations semblent toutefois teinter d’une ironie moins chantante. Éviter une polémique artistique et les critiques parfois racistes qui ont visé la chanteuse ? Après tout, les vaches françaises sont souvent noires et blanches. « Absolument pas, nous cherchions simplement à innover dans le respect de notre budget. Nous sommes fiers de présenter au monde entier une performance où les mélodies bovines se mêleront aux harmonies de l’orchestre symphonique. C’est un grand pas pour la diversité instrumentale » insiste un organisateur.
La boîte à Meuh, véritable prodige de la technologie agricole transformée en instrument de musique, serait déjà en répétition intensive. « Nous avons dû ajuster le mécanisme pour qu’il soit en harmonie avec l’orchestre symphonique. C’est un travail de précision », explique un ingénieur du son, spécialiste des gadgets bovins. Pendant ce temps, la toile s’enflamme, et les défenseurs de la boîte à Meuh s’érigent en fervents protecteurs de l’innovation. Sur Twitter, un hashtag #MeuhPourNakamura commence même à faire surface.
Cette substitution, loin d’être une simple mesure économique, semble également répondre à une certaine frilosité culturelle. Les critiques, souvent acerbes et parfois teintées de préjugés, à l’égard des textes d’Aya Nakamura, ont certainement pesé dans la balance. « Il est plus facile de se rassembler autour d’une boîte émettant des sons de vache que de déchiffrer les subtilités de ‘Djadja’ ou ‘Pookie’, » commente un critique musical sous couvert d’anonymat. Par un tour de force inattendu, le comité organisateur des Jeux Olympiques a peut-être involontairement souligné une préférence linguistique du public. En effet, certains fans affirment, très sérieusement, comprendre mieux les « paroles » émises par la boîte à Meuh que celles de Aya Nakamura. « Au moins, quand la boîte à Meuh ‘chante’, tout le monde sait qu’elle dit ‘moo’. C’est plus qu’on ne peut en dire pour certaines chansons de Nakamura » explique un internaute sur les réseaux sociaux. « Dans un monde où la communication claire est reine, la boîte à Meuh pourrait bien remporter un Grammy avant que nous décryptons le vrai sens derrière ‘Pookie' », conclut l’internaute.
Pendant ce temps, Aya Nakamura, ignorée par les instances olympiques, continue de remplir les salles et de cumuler les écoutes en ligne, rappelant que si sa musique est parfois indéchiffrable, son succès, lui, ne l’est certainement pas.
Photo : other viewnews, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons