Les dons de sperme bientôt déductible fiscalement ? Avec l’ouverture à toutes les femmes de la procréation médicalement assistée (PMA), la France risque d’être confrontée à « une pénurie de dons de sperme », a estimé le professeur Fernand Ledoux, à l’occasion de la 24e Journée de la Fédération Française d’Etude de la Reproduction qui se déroule à Toulouse.
La secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé que l’accès à la PMA, actuellement réservé au traitement de l’infertilité chez les couples hétérosexuels, sera étendue aux femmes célibataires et aux couples lesbiens « probablement » en 2018 « avec les révisions de la loi bioéthique ».
Afin de ne pas risquer une pénurie de dons de gamètes (gratuits et anonymes en France) et d’encourager les donneurs potentiels à franchir le pas, les dons pourront faire l’objet d’une déduction fiscale
Dans le cadre restreint actuel, « 3.000 couples seraient en attente. Rien qu’à Tours, un couple hétérosexuel doit attendre de 12 à 15 mois en moyenne pour bénéficier d’un don de sperme », a souligné le praticien.
Cela peut remettre en cause le principe de la gratuité du traitement, selon des experts présents à Tours, qui relèvent que le coût, en Espagne, d’une insémination artificielle est estimé entre 800 et 1.500 euros.