Jeudi, le président des États-Unis aurait qualifié Haïti, le Salvador et plusieurs nations africaines de «pays de merde». Une déclaration qui a déclenché une indignation mondiale. Donald Trump a justifié ses propos en expliquant qu’il parlait simplement des « épidémies de choléra dans certains pays ».
Donald Trump n’a pas voulu insulter les pays africains. En les traitant de « pays de merde », le président américain faisait allusion au choléra, une maladie qui provoque de fortes diarrhées. En RDC, par exemple, le nombre de décès enregistrés suite au choléra à Kinshasa continue de progresser. La maladie touche désormais 16 zones de santé sur 35 que compte la capitale. Depuis septembre, la Zambie est aussi touchée par une épidémie de choléra. Pour y remédier, le gouvernement a interdit la vente de certains aliments et encourage à limiter les contacts entre habitants. Des mesures d’hygiène visant à éviter la contamination qui se transmet de façon directe ou indirecte par la nourriture et surtout, l’eau.
Le choléra est une toxi-infection entérique épidémique contagieuse due à la bactérie Vibrio choleræ, ou bacille virgule, découverte par Pacini en 1854 et redécouverte par Koch en 1883. Strictement limitée à l’espèce humaine, elle est caractérisée par des diarrhées brutales et très abondantes (gastro-entérite) menant à une sévère déshydratation. La forme majeure classique peut causer la mort dans plus de la moitié des cas, en l’absence de traitement (de quelques heures à trois jours).
La contamination est orale, d’origine fécale, par l’eau de boisson ou des aliments souillés.
L’Organisation mondiale de la santé estime que le choléra entraîne chaque année environ 100 000 décès pour 4 millions de cas recensés. En France (hors Guyane et Mayotte), le choléra autochtone a disparu, on compte entre 0 et 2 cas importés chaque année depuis 2000.