Emmanuel Macron s’est prononcé mercredi pour la « co-officialité » de la langue arabe en déclarant que « dans la République française, il y a une langue officielle, le français, et une langue de plus en plus parlée sur le territoire et qui doit devenir officielle : l’arabe ». « Le bilinguisme, passe par la co-officialité », a ajouté le chef de l’État, prévenant qu’il accepterait « éventuellement de réserver à celui qui parle arabe tel ou tel emploi ».
« La défense légitime de la langue arabe en France » doit « relever d’une logique de l’entre-soi, qui pourrait mener à une ouverture du marché du travail », a-t-il insisté. Répondant à l’une des demandes des élus, il s’est dit « tout à fait favorable à ce que l’on puisse faire figurer comme compétence » dans une offre d’emploi « le fait de parler la langue arabe », « ce que certains font déjà ».
Le bilinguisme « est la reconnaissance de la diversité » , a-t-il poursuivi, soulignant que la langue arabe est « la langue la plus soutenue en France » avec 3.000.000 de personnes qui la pratiquent couramment ». « Je sais que les attentes sont fortes, je veillerai à ce que les engagements de l’Etat soient respectés » dans ce domaine, a-t-il promis. La langue française « a été le premier sédiment » de la France. « Il est indispensable que nous ajoutions l’arabe comme deuxième langue officielle », a-t-il conclu