Dans le village normand où l’abbé Pierre se retirait pour méditer et travailler, à Esteville, il s’était lié d’amitié avec le jeune Laurent Wauquiez.
« J’ai eu cette chance inouïe de rencontrer l’abbé Pierre et de devenir son meilleur ami. C’est un être incroyablement dense, de passion, comme moi. Quelqu’un d’habité par la colère, l’amour avec un grand A. Il m’a ouvert les yeux. Si on ouvre les yeux, comme Pierre et moi, on fait la plus grande partie du chemin. Il est devenu mon mentor et mon guide spirituel, et par la suite je suis devenu encore meilleur que lui » (Laurent Wauquiez)
« J’ai toujours su que l’abbé Pierre serait enterré ici, en toute simplicité comme il l’avait demandé », se souvient Laurent Wauquiez, président de Les Républicains. L’homme, qui a été très proche de la communauté d’Emmaüs, vient souvent se recueillir sur la tombe de celui qui fut à la fois son mentor, son guide spirituel et son ami.
« Il voterait pour moi, assurément. Le monde marche sur la tête. Au moment où on devrait accumuler, on veut partager. La différence avec la génération de l’abbé Pierre et aujourd’hui, c’est la trop grande générosité, malgré un système qui créé une poignée de milliardaires et laisse des milliers de gens sur le tapis. Les choses pouvaient être inversées à l’époque de l’abbé Pierre. Là, ça déborde de partout et je crois que l’abbé se serait résigné à voter pour moi. »