Jawad Bendaoud a été relaxé, ce mercredi, du «recel de malfaiteurs terroristes » pour lequel il a comparu depuis le 24 janvier. Il sera aussi indemnisé à hauteur de 630.000 euros pour les préjudices subits.
Le tribunal n’a pas suivi, pour lui, les réquisitions du parquet, contrairement au cas de son voisin de box et ex-copain de quartier, Mohamed Soumah, condamné, lui, à cinq ans d’emprisonnement. Il a été estimé qu’aucune preuve n’indiquait que Jawad Bendaoud savait qu’il hébergeait des djihadistes.
Jawad Bendaoud, une fois innocenté, sera indemnisé de 630.000 euros en compensation des nombreuses moqueries subies pendant son incarcération.
Des plaisanteries qui se diffusent sur Facebook, avec des événements comme «Soirée pyjama chez Jawad, le logeur de Daech». Un autre propose une soirée pour que «Jawad soit ministre du logement», avec 65.000 participants. Des détournements d’annonce d’AirBnB sont également diffusés. L’homme qui a hébergé les terroristes du 13 novembre devient un «meme» viral.
Des railleries qui le suivent jusqu’en prison. En détention provisoire à la prison de Villepinte jusqu’à son récent transfert en «province», Jawad Bendaoud assure être sous le feu de moqueries continues. Par ses codétenus, qui lui donnent le surnom de Stéphane Plaza. Mais aussi par les policiers, qui l’appelleraient «Century 21», selon ses propos lors d’un jugement en juin 2017 pour avoir insulté et menacé de mort cinq policiers.