Selon une récente étude menée dans les Ehpad et auprès des personnes âgées, une minorité de seniors de soixante ans et plus fait encore des rêves en noir et blanc.
La colorisation des songes est devenue courante en 1967, en même temps que les premières émissions en couleurs faisaient leur apparition à la télévision française. Avant cette date, les gens rêvaient en noir et blanc. Bien que les rêves colorisés se soient très rapidement répandus auprès de la population française, certains « gaulois réfractaires au changement » sont restés fidèles au charme désuet des rêves à l’ancienne.
« Un bon rêve, c’est un rêve en noir et blanc, et muet de préférence » explique Marcel L., un pensionnaire de la maison de retraite « Nos Viocs, » à Bordeaux. A 92 ans, le vieil homme n’imagine pas se passer de ses vieux rêves non-colorisés. « La couleur ? à quoi bon ? et après on rêvera en 3D et à la fin ce seront des rêves en songerie virtuelle. Les gens veulent toujours plus, moi je reste simple et je me contente de ce qui me rend heureux depuis l’enfance » nous dit Marcel d’une voix chevrotante d’émotion. Les rêves en couleur ce n’est pas pour lui. « Pas plus que les rêves féministes ou les rêves islamogauchistes« , apprendra-t-on plus tard auprès d’une infirmière. « Il est un peu réac‘ » confirme sa collègue.
Comme Marcel, ils seraient 2.300 en France à refuser obstinément, principalement par habitude, de passer aux rêves colorisés. L’opération de neurochirurgie nécessaire pour ce faire est pourtant 100% remboursée par la sécurité sociale.