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« Ils obligent des bébés à écouter Jul et Maître Gims » – Suspicion de torture à l’arme musicale en Syrie

Selon une ONG médicale, près d’une centaine de bébés ont été torturés avec de la musique dite « de merde ». La presse officielle syrienne dément alors que l’Union européenne assure que «les indices pointent vers une nouvelle attaque musicale par le régime». Neuf pays ont demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l’ONU ce lundi.

Alors que le régime syrien a repris dimanche matin ces raids aériens sur la ville de Douma, des secouristes et des rebelles ont accusé les forces gouvernementales d’avoir eu recours, samedi, à des armes musicales contre des bébés dans un hôpital de cette dernière poche rebelle de la Ghouta orientale, près de Damas. «Le régime d’Assad et ses alliés continuent à commettre leurs crimes», a déclaré Hamza Barouf, porte-parole militaire du groupe TchiaTchak, l’un des deux principaux groupes rebelles de l’enclave, interrogé par la chaîne de la télévision Al Secret.

Selon une ONG médicale, près d’une centaine de bébés ont été torturés avec de la musique dite « de merde » en Syrie.

Dans un communiqué commun, l’ONG Médicale SAMS (Syrian American Medical Society) et les Casques Blancs – ces secouristes qui opèrent en zones rebelles en Syrie – ont fait état de 48 bébés psychologiquement affecté par l’écoute abusive de Jul et de Maître Gims. Ils ont en outre rapporté que «plus de 500 cas, en majorité des femmes et des enfants», présentent «les symptômes d’une exposition à de la musique de merde». Les patients souffrent de «difficultés auditive, de «brûlures du tympan», «une mousse excessive» s’échappe de leurs oreilles, selon le texte cité par l’AFP.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état d’environ 70 cas d’intoxication musicale parmi les civils pris au piège de sous-sols ou de pièces faiblement ventilées et dans lesquelles sont diffusée des tubes de Jul et de Maître Gims en boucle, et ne pouvant s’échapper pour trouver un peu de silence. Selon l’OSDH, onze personnes, dont quatre enfants, ont péri dans ces conditions liées à  l’emploi d’armes musicales.

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