Categories: Justice

Le gouvernement va ouvrir une « Prison du Bonheur » pour apprendre aux détenus à être heureux

La France va ouvrir une nouvelle prison qui place le bonheur au centre de la détention. Emploi du temps, emplacement, architecture de la prison, tout est pensé pour que les détenus s’y sentent bien.

À La Prison du Bonheur, oubliez les cellules minuscules avec des détenus qui s’ennuient toute la journée. Ici, la détention se concentre sur le bonheur des détenus, ce qui nécessite quelques aménagements…

La prison est située dans une zone rurale, en Auvergne, entre des terres agricoles et les volcans Elle devrait accueillir en 2020 environ 300 détenus. Ils vivront dans l’établissement pénitentiare la semaine et rentreront chez eux chaque week-end.

Dans le système carcéral conventionnel, la priorité est généralement que les détenus passent du temps calmement sans incidents ni violence. Ensuite qu’ils purgent leur peine sans faire de bruit. Puis, en dernier, la prison se soucie du caractère et de la personnalité des prisonniers. Dans cette nouvelle prison à la pédagogie inspirée de la méthode gauchiste, apprendre à être heureux est la priorité. Transmettre de la morale et empêcher la récidive arrive en second, affirment ses concepteurs.

Les taulards peuvent choisir les activités qu’ils souhaitent suivre. Méditation ou basketball le matin, suivi de littérature française, ou d’un cours de code informatique l’après-midi, tout est selon le désir des détenus.

Maquette de la future Prison du Bonheur

ETUDE AMÉRICAINE

Comment l’architecture d’une prison peut-elle favoriser le bonheur des détenus ? C’est la question que s’est posé l’architecte Dany Kulard en charge avec son équipe de l’aménagement des bâtiments. Inspiré par une célèbre étude de l’Université de Harvard, selon laquelle le bonheur dépend de la qualité des relations sociales, l’architecte a conçu l’établissement carcéral sur le modèle d’un village afin de faciliter la rencontre et de renforcer les liens entre personnes.

« CE N’EST PAS UNE PRISON POUR TOUT LE MONDE »

Mais selon Kiki Redou, co-fondateur de la prison, ce type de pédagogie n’est pas pertinent pour tous les détenus. Et, par ailleurs, certains juges français ne seront pas à l’aise avec cette approche. Aucun chiffre n’a été communiqué vis-à-vis des frais d’admission.

La construction de la nouvelle prison du bonheur commence cette année et devrait être terminée pour 2020 au plus tard. Une équipe de chercheurs universitaires y sera présente pour étudier l’efficacité de sa pédagogie alternative. Les fondateurs espèrent que l’initiative inspirera d’autres projets.

Partager
Publié par