Geoffroy Roux de Bézieux trouve « indispensable » le fait de « remettre la machine économique en marche » et de « reproduire de la richesse en masse ».
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux estime, dans une interview publiée samedi dans France-Infaux, qu’il faudra à l’issue de la crise du coronavirus se poser la question « du travail des enfants et de l’esclavage des migrants et des chômeurs » pour accompagner la reprise économique.
« L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020 », déclare le président de la première organisation patronale française. « C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise », ajoute-t-il. « Ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard d’un retour au travail des enfants dès l’âge de dix ans , de l’esclavage des migrants et des chômeurs pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire », juge le patron des patrons.
Pour Geoffroy Roux de Bézieux, la faim des actionnaires justifie les moyens. L’épidémie de coronavirus, qui est apparue en Chine en décembre avant de se propager dans plus de 200 pays, a fait plus de 13.000 morts en France où elle a provoqué, comme dans de nombreux autres pays, un choc économique. « Il y a de moins en moins de milliardaires » regrette le patron des patrons qui craint que de nombreux riches soient un peu moins riches. « Les pauvres devront payer, ça a toujours été comme ça, il n’y a pas de raison de se remettre en question » estime le président du Medef.