CARPENTRAS (84) – Un jeune homme de 28 ans a séquestré la mère de son épouse dans une machine à UV réglée à pleine puissance pendant trois jours du 17 au 19 mai a-t-on appris de sources policières. Michel D. aurait voulu « se venger » des propos xénophobes de sa belle-mère, tenus à l’encontre de ses voisins jugés « trop colorés ».
La femme de 56 ans, venue rendre visite à sa fille et son compagnon le temps d’un weekend, aurait poussé le jeune homme « à bout » en tenant des propos racistes incessants envers les voisins de pallier d’origine africaine. Excédé, l’assistant social de 28 ans aurait alors poussé sa belle-mère dans la machine à UV du couple lorsque cette dernière l’accompagnait à la cave de l’immeuble pour « chercher une bouteille de vin blanc ». Il aurait ensuite fermé la machine avec une chaîne et un cadenas, avant de la régler au maximum et d’abandonner la femme avec pour seules vivres une bouteille de sirop d’orgeat et des acras de morue congelés et pour seule compagnie la radio « Africa Number One » en streaming internet à plein volume. Une fois remonté seul à l’appartement, l’homme aurait simplement justifié la disparition de la belle-mère par une « raison professionnelle urgente ».
Alertée par la musique, c’est une voisine qui frappera à la porte du garage et entendra les appels à l’aide haletants de la quinquagénaire prisonnière. Déshydratée, affamée et très bronzée (seulement de face), la femmes est actuellement sous observation médicale. Elle ne retrouvera peut-être jamais son teint pâle et nordique.
La femme, représentante de commerce dans le domaine des alarmes et du matériel d’auto-défense, affirme ne plus pouvoir travailler « comme avant » depuis qu’elle a perdu « sa couleur normale », argumentant que « les gens ne lui ouvrent même plus la porte » et qu’elle se sent « stigmatisée ». « Mes clients me prennent pour une cambrioleuse et appellent même la police, alors que je suis justement là pour les aider à se protéger contre les rôdeurs » a-t-elle déclaré aux gendarmes.
Poursuivi pour « séquestration et altération de l’apparence avec intention de la donner », le jeune homme risque jusqu’à trois ans de prison ferme et 150 000 € de dommages et intérêts.