Mobilisés en continu depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, les CRS sont épuisés. Beaucoup de policiers soufrent de tendinites au coude à force de lever leur matraques sur les manifestants.
La police aussi se dit victime des violences policières. Depuis le 17 novembre 2018, premier jour d’action des Gilets jaunes partout en France, les forces de police et les CRS sont mobilisés en continu et ne comptent plus leurs heures supplémentaires. Leurs représentants syndicaux expriment les inquiétudes de toute une profession. Pour Laurent Baqueus, secrétaire départemental adjoint pour Alternative police CFDT en Seine-Maritime, l’état d’esprit général dans les rangs de la Police nationale « est très mauvais ». L’état de santé général est lui aussi très mauvais, les nombreux coups de matraque portés aux gilets jaunes ont occasionnés des inflammations aux coudes des CRS. Plusieurs dizaines d’entre-eux sont en arrêt de travail.