Décidément, le cas Balkany fait des émules au sein de l’univers carcéral du monde entier.
Hier, on apprenait que le maire de Levallois, actuellement incarcéré à la prison de la santé, avait annoncé sa candidature à sa succession à la mairie susnommée. Dans la foulée, Secretnews vous révélait en exclusivité que Jawad, le logeur de Daesh, se lançait depuis sa prison dans la course aux municipales à Saint-Denis.
Les journalistes guettaient en France, qui de Nordhal Lelandais ou de Salah Abdeslam serait le prochain à succomber à la mode de la campagne politique de derrière les barreaux, et accessoirement des fagots.
Mais la nouvelle candidature d’un réclusionnaire nous venait ce midi du pays du soleil levant. Le site Japan Infaux nous apprenait que vers 11:00 Carlos Ghosn déclarait depuis son lieu d’assignation à résidence, qu’il briguait la place de gouverneur de Tokyo pour les élections prévues en 2020.
L’ancien PDG de Renault et de Nissan n’est pas vraiment détenu, il est assigné à résidence et à un certain isolement, dans l’attente de son procès, qui se tiendra également en 2020.
On pourrait être surpris de constater qu’un justiciable puisse se présenter à une élection dans un pays réputé pour la sévérité de sa justice. En fait, Carlos Ghosn profite d’un oubli des législateurs nippons. Ces derniers n’ont jamais envisagé un tel cas de figure possible, puisque selon eux, un citoyen japonnais préférera se faire hara-kiri, plutôt que d’assumer la honte de briguer un mandat alors qu’il est mis en examen.
Yuriko Koike, qui est la première femme élue en 2016 à la tête de la capitale nippone, n’est cependant pas décidée à céder son fauteuil, et brigue un deuxième mandat.