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Banlieues : les jeunes adoptent la couche pare-balles pour éviter les violences sexuelles policières

C’est une tendance de plus en plus fréquente depuis l’affaire Théo : les jeunes de banlieues adoptent le gilet par-balles porté à l’envers autour de la taille pour protéger leurs organes génitaux d’éventuelles violences policières.

Karim a 19 ans, habitant Aulnay-Sous-Bois depuis sa naissance il reste traumatisé par le viol de son camarade Théo :

« On savait que ça se passait, on savait que certains étaient violés par les policiers, mais la honte les empêchait de parler et nous n’avions que très peu de témoignages. Depuis l’affaire Théo les consciences se sont réveillées, maintenant tout le monde sait que ça peut arriver, et tout le monde veut se protéger. On blinde nos fesses, normal, personne n’a envie de se faire trouer le cul, c’est la honte ici. »

Il nous montre sa couche pare-balle, en réalité un simple gilet porté à l’envers autour de la taille. Il se dit rassuré : « avec ça il ne peut rien m’arriver » dit-il d’une voix enjouée. Le jeune homme nous explique que tous ses amis son équipés comme lui, « c’est devenu une mode » nous dit-il. En effet lors de notre reportage nous croisons d’autres jeunes portant des couches par-balles, avec la même nonchalance que s’ils portaient une simple casquette à l’envers.

Karim nous explique en riant que l’aspect confortable n’est pas négligeable, « les chaises au collège c’est pas le grand luxe, avec ça sous les fesses on a moins mal au cul ».

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